Témoignages photo et vidéo
Matins gris
qui dégrisent







NB Le système audio d'une caméra vidéo est incapable de reproduire l'amplitude des ondes sonores de basse fréquence (les basses) telle que la perçoivent nos tympans. Dans les extraits ci-dessous, les autres bruits (voix, moteurs, etc.) dominent. Quoique fortement affaibli par rapport à la réalité, le battement sourd de la batterie y est néanmoins audible.
La question du trafic constitue un problème insidieux. Pour juger si le bruit entendu relève du tapage ou non, l'IBGE en compare l'intensité à celle du trafic ambiant enregistré simultanément. Or, le trafic draîné par la discothèque (moteurs, crissements de freins, klaxons) fait lui-même partie de la perturbation, au même titre que le tumulte de la foule, les cris des clients épars dans le Bois, la musique issue des Jeux d'Hiver et celle émise par les auto-radios des conducteurs, la pulsation sourde des basses. Il va de soi que la référence devrait être le niveau de bruit nocturne habituel du quartier, non celui des nuits d'ouverture de l'une ou l'autre discothèque. Car ces nuits-là, les avenues de Diane et de Flore, ordinairement silencieuses, se transforment en artères rugissantes. Le contraste est saisissant.
Le Bois
avec et sans discothèque
Vrombissements de moteur, klaxons, trottoirs en dolomie utilisés comme parkings... Qui peut continuer à affirmer, ayant vu ces vidéos, que le trafic ne fait pas partie de la nuisance?
... et Flore à l'aube
Diane dans tous ses états...
Un matin au Wood
En avril 2016, le Wood sévissait encore. Par exemple, voici ce qu'un promeneur nocturne pouvait observer le matin du 1er avril 2016.
Comme on le voit, le Wood était désert et silencieux au moment de l'enregistrement. Seuls Les Jeux d'Hiver se faisaient entendre.
Il se fait que la veille, le 20 avril 2016, le Wood avait été condamné par jugement du Conseil d'État à mettre un terme à ses activités de dancing (voir articles de presse). Il est vrai que l'établissement n'avait pas fermé instantanément. Il a encore ouvert ses portes, vers 3h du matin, quelques unes des nuits suivantes, avant de fermer pour de bon.
Cet enregistrement sera, comme ceux des nuits suivantes, déclaré inexploitable par l'IBGE en tant que preuve de tapage. Trois raisons en sont données par l'organisme: la musique entendue n'est pas plus puissante que le bruit de fond du trafic; rien ne permet d'identifier avec certitude la source du bruit; rien ne permet d'affirmer que ce bruit ne soit pas émis par The Wood, l'autre discothèque du Bois de La Cambre. Sauf que... Si un agent de l'IBGE avait eu la curiosité de se rendre dans le Bois ce soir-là, voici ce qu'il y aurait vu et entendu.
Un soir chemin du Croquet
La nuit du 21 avril 2016, un appareil de l'IBGE placé à environ six cents mètres des Jeux d'Hiver enregistre le vacarme ambiant.
... et rebelote
En dépit des réglages et travaux d'isolation que son directeur prétend effectuer sans arrêt, en dépit des retours des habitants qui lui signifient qu'ils en ont assez, les Jeux d'Hiver continuent à matraquer leur voisinage du battement sourd de leurs basses. Même à faible amplitude, ces dernières se propagent loin. Leur intrusion dans le sommeil des riverains devient un supplice.
Les nuits d'ouverture des Jeux d'Hiver, à cause de la densité exceptionnelle du trafic, les véhicules de police empruntant les avenues du Bois sont contraints d'utiliser leur sirène, ajoutant leur hurlement strident au tapage de la boîte de nuit, auquel les agents ne prêtent au demeurant nulle attention.
Un petit verre aux Jeux d'Hiver
Le matin du vendredi 25 novembre 2016, les clients des Jeux d'Hiver profitaient de la terrasse chauffée sans se préoccuper du fait que leur tapage perturbait le sommeil de tout le voisinage.
La musique, les basses et le trafic ne sont pas les seuls ingrédients de la nuisance représentée par les discothèques. Les nuits de rassemblement, le Bois et ses abords retentissent du brouhaha tumultueux et des cris des clients qui arpentent le parc, jettent leurs déchets sur les pelouses et dans les allées, hèlent les taxis ou écoutent leur propre musique dans leur véhicule en stationnement sur le trottoir, toutes fenêtres ouvertes.
Les Jeux d'Hiver possèdent une terrasse chauffée qui permet à leurs clients d'écouter la musique de l'extérieur en se désaltérant. Le vacarme des voix se superpose alors à celui des basses et de la musique. Il se perçoit à plusieurs centaines de mètres à l'extérieur du Bois.

La terrasse chauffée des Jeux d'Hiver (décembre 2016).